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Je n'ai jamais fêté la St Valentin. C'est la faute à pas de chance. Tant pis, je regarderai la Ligue des Champions.

Elle approche… A grand pas… Messieurs… ne faites pas semblant. On sait que vous savez qu’on sait que vous faites semblant de ne pas savoir. Mais pourtant vous ne pourrez pas l’éviter. Car le 14 février… c’est la Saint Valentin.

Alors chaque année, c’est pareil. Il y a deux camps. Celui des hommes qui ne veulent pas la fêter car c’est une fête commerciale. Et celui des hommes qui n’ont pas le choix que de la fêter car ils ne veulent pas se mettre leur partenaire à dos.

En réalité, il y a une troisième catégorie, composée d’une seule personne… Moi.

Alors moi j’ai une relation particulière à ce jour puisque je ne l’ai jamais fêté. Mais chaque année, c’est pour une raison différente. Je vous explique.

En 2013, j’étais en Terminale. Clairement, avec le bac, j’avais pas la tête aux filles. Ça peut se comprendre.

En 2014, c’est tombé le soir du quart de finale de Ligue des champions PSG-Chelsea. Alors là, je pouvais rater ça. C’était les débuts de l’ère qataris avec Zlatan et on sentait tous que Paris était capable de l’exploit.

En 2015, rebelote ! Cette fois-ci, le PSG affronte Barcelone en Ligue des champions ! L’équipe a progressé et désormais tout est possible.

En 2016, je suis pas en couple, mais il y a une fille que me plaît. Je commence à en avoir marre du PSG, donc je me dis que je passerais une meilleure soirée avec elle. Malheureusement, c’est la fille de Zlatan Ibrahimovic. On va au stade ensemble et on assiste à l’élimination du PSG contre Manchester. Je commence à me demander si je ne suis pas plus maudit en amour que le PSG en Ligue des champions. Comme le dit l’adage, heureux aux jeux, malheureux en amour. Ou l’inverse, je ne sais plus bien.

Toujours est-il qu’en 2017, je commence à nouveau à croire aux chances du PSG et je décide de miser 100€ sur les parisiens face au FC Barcelone. Je me dis que au pire, si les parisiens perdent, j’aurai une chance de conclure avec mon crush. Résultat, alors que la soirée avec cette fille était bien embarquée, un inconnu sort de nulle part et rentre chez lui avec la fille. Une véritable Remontada de la drague… Je venais alors d’inventer un nouveau proverbe : Malheureux aux jeux, malheureux en amour…

2018, je décide de changer de stratégie. On arrête les soirées au bar, désormais je mets les petits plats dans les grands. Je suis enfin décidé à passer une bonne saint Valentin. Je me mets aux fourneaux, je prépare un dîner aux chandelles, champagne, bouquet de roses, la totale ! J’avais juste oublié d’inviter une fille… Je suis allé me coucher après l’apéro. Le PSG lui, est rentré à la maison après les huitièmes de finale.

2019, je fréquente une fille. Cette fois, c’est la bonne. Enfin, je ne vais pas me sentir seul le 14 février. La veille, je propose à ma copine de faire quelque chose de spécial. Elle avait oublié qu’on allait déjà être le 14. Ça lui rappelle son ex… un certain Valentin. Nostalgique, elle me largue comme une merde et décide de retourner avec lui. Pour une fois, je me console avec une victoire du PSG. Bon, c’était le match aller. Evidemment, ils seront éliminés au match retour.

2020, je commence à en avoir marre. Je fais comme tout le monde, je dis que c’est une fête commerciale et je veux à tout prix éviter de la fêter avec ma copine. C’est alors que me vient une idée de génie ! Je nous prends deux billets d’avion pour Tahiti où on passe quelques jours, avant de prendre un nouveau vol le 13 février à 23h avant d’atterrir en Nouvelle-Zélande le 15 février à 1h du matin. J’avais réussi à y échapper ! J’allais pas me faire avoir à lui acheter des Mon Chéri à 8 euros 50 et un bouquet de fleurs qui allait faner en deux jours.

Bon, cette année-là, le PSG se surpasse mais perd en finale. Moi, je me fais quitter par texto deux semaines après le voyage. Point commun : un vrai sens de l’abnégation mais des difficultés à conclure.

Enfin, 2021, mon cœur est confiné dans une petite boîte, sans attestation de sortie. Après un auto-test, je suis positif à la loose sentimentale.

Donc voilà, nous y sommes. C’est bientôt la Saint Valentin. Je vais encore être seul mais cette fois-ci je peux me rassurer. Je suis supporter du Real Madrid et les espagnols vont bientôt jouer leur huitième de finale face… aux PSG. Je remercie vraiment les parisiens de m’accompagner dans ma traversée du désert sentimental. Le football restera mon premier amour et, Saint Valentin ou pas, je sais pouvoir compter sur lui encore de nombreuses années.


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