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Dans la recherche de sensation, la tentation est forte d’utiliser des produits chimiques. Ces drogues, généralement non liées au sexe, sont à l’origine de comportement et d’effet qui peuvent prolonger et intensifier artificiellement les rapports sexuels.
Mais tout cela à un coût, surtout pour la santé où les effets de ces produits sont dévastateurs. Dans cet épisode, on vous emmène au paradis artificiel du chem sex dans le Point G.

En poudre, en gélule ou en liquide… Naturelles ou le plus souvent issues de l’industrie chimique, les molécules des drogues sont faites pour perturber le fonctionnement de notre cerveau en éliminant la plupart des sécurités qui nous permettent de ne pas prendre de risque et de garder l’intégrité de notre corps. 

Le chem sex, lui, littéralement sexe chimique, daterait du début des années 2000, on appelle ça aussi PNP pour Party and Play ou plan planant, plan def… ect

Mais nos ancêtres ne nous ont pas attendus pour tester des produits psychotropes dans leur sexualité.

l’utilisation de drogue à des fins sexuelles, notamment l’opium, se noie dans la nuit des temps. On a retrouvé des traces de l’utilisation du pavot sur des tablettes sumériennes de plus de 5000 ans.

Dans la Rome Antique, on buvait du Cocetum avant de faire l’amour. Une potion, à base de pavot, censée améliorer l’expérience sexuelle. 

On retrouve aussi la trace de “pilules de la joie” dans des écrits médicaux indiens et arabes. À base d’opium, elles permettraient d’assurer face à son harem.

De même pour les dignitaires moghols qui, au 16eme siècle, se devaient d'honorer bon nombre de femmes sans faiblir.

Les livres du 15 au 18eme siècle recensent des recettes de potions, encore à base d’opium, pour “dénouer l’aiguillette” ou “réactiver le feu qui couve sous la cendre”.

Le parfumeur de Catherine de Médicis faisait aussi des recettes aphrodisiaques à base d’opiacés.

La sexologie, devenue une science au 18eme, est à l’origine d’expérience à base de savants mélanges pour améliorer les fonctions érectiles, mais aussi pour les inhibés, comme l’utilisation du Laudanum (toujours à base d’opium) pour combattre le fléau de l’époque… la masturbation.

En effet, paradoxalement, suivant les dosages, se sont souvent les mêmes drogues qui excitent et qui inhibent.

George Sand dans “Valentine” en 1832, décrit comment une femme, détestant son mari, prenait de fortes doses d’opium pour ne plus rien ressentir durant l’acte.

Au 19eme, des médecins prescrivent même l’opium pour calmer les nymphomanes (et surtout aliéner sa femme).

Mais la drogue, sous d'autres recettes et dosages, est aussi l’alliée des femmes de la haute société pour trouver des sensations nouvelles et une volupté interdites et immorales.

Rapidement, l’association de la drogue et du sexe va devenir une déviance ou les hommes accusent les femmes de morphinomanie tout en restant leur principale fournisseur. 

On a vu que, paradoxalement, les drogues peuvent exalter la sexualité ou, au contraire, d'inhiber complètement. 

On sait aujourd’hui que ce n’est pas qu’une notion de dosage. Suivant la personne, sa culture, et le contexte de la prise, il y aura des effets totalement différents.

En lien avec la sexualité, l’opium est aujourd’hui beaucoup moins répandu en occident, on la retrouve sous la forme d'héroïne, mais d’autres produits, souvent artificiels et beaucoup plus puissants, ont des effets sexuels encore plus fort.

Le rapport bénéfice/risque est catastrophique. On ne saurait vous en conseiller l’utilisation. Toutefois, nous avons décidé de vous en parler, sans tabou, partant du principe que, bien informé, vous serez mieux à même de comprendre les utilisateurs et les pièges qui vous seront tendus.

Il existe bon nombre de façons de faire absorber une molécule psychotrope par le corps humain.

La plus simple est bien sûr l’ingestion. On trouve alors des pilules, des capsules ou des liquides.

Il y en a aussi enveloppé dans du papier que l’on roule puis qu’on avale (on appelle ça “le parachute”). Le Cannabis peut même être cuisiné comme un gâteau, le célèbre “Space cake”.

La molécule sera d’abord digérée et n’aura donc pas un effet immédiat. Certains produits ont des effets toutefois rapides, même en ingestion.

D’autres drogues en poudre se frottent contre les gencives, pénétrant ainsi directement par les muqueuses pour un effet immédiat.

Attention, la prise de produit trop concentré peut brûler la bouche ou le tube digestif.

Dans le cas du poppers, il ne faut jamais le boire, dilué ou non. Il s’agit là d'un produit qui s’inhale par le nez.

Cette méthode s’appelle le Snif et est aussi utilisée avec les poudres pour que la molécule pénètre les muqueuses pour des effets ressentis en quelques minutes.

Le sniff peut créer des irritations, voir des saignements et même affecter le cartilage du nez.

Le partage de matériel (pailles, papier roulé…) est aussi une source de transmission d’infection comme l’hépatite C.

L'absorption peut aussi se faire par des fumées chargées en molécule psychotrope. Chauffées dans une pipe en verre, dans un papier aluminium ou mélangées dans du tabac à fumer, ces substances vont dans les poumons avant d'être transmises au sang qui les portent au cerveau.

Les dangers du tabac et l’inhalation de fumée sont connus dans la détérioration des poumons. Mais partager les outils ou les cigarettes est aussi un risque de partager des virus ou des bactéries tels que l'herpès, la syphilis ou l’hépatite C.

D’autres voies d’insertion existent, comme le “Booty bump”. La drogue est alors en contact avec une autre muqueuse du corps, anale cette fois.

Que l’on frotte une poudre qu’on tamponne avec le doigt sur la paroi rectale (on appelle ça un Dab) ou qu’on introduise une pilule ou du papier (on appelle ça un plug), il y a risque de brûlure interne, le produit étant pur.

La drogue peut se diluer aussi dans de l’eau, on l’injecte alors, toujours par cette voie, à l’aide d’une seringue.

Ces méthodes fragilisent la paroi anale. Il peut y avoir des douleurs et des saignements. De plus, s’il y a des rapports sexuels par ce côté, ils seront encore plus source de transmission d’infections.

Une autre façon de prendre de la drogue est le Slam. C’est le nom utilisé pour l’injection par seringue directement dans le sang. C’est la méthode la plus risquée. L’endroit de l’injection, le type de produit, sa concentration, l’échange de matériel entre utilisateurs, tout est alors source de dangers.

Nous venons de voir comment sont utilisées les drogues, entre autres, dans le ChemSex. Ce n’est pas une notice, entendons-nous bien. Nous ne vous conseillons pas d’en prendre, il est toutefois important d’en comprendre le fonctionnement.

Certains parlent de drogues douces ou de drogues dures, mais le but est le même : modifier le fonctionnement de notre cerveau. En matière de sexualité, il y a deux facteurs recherchés :

La désinhibition, pour réaliser des fantasmes qu’on n’oserait pas faire, et l’endurance, pour “assurer”, que ce soit en maintenant l’érection, en retardant l’éjaculation ou en anesthésiant les muqueuses pénétrées. 

Voici les drogues les plus utilisées en chemsex. Aucune n’est légale et toutes sont dangereuses.

La cocaïne est généralement sous forme de poudre à sniffer. Elle déclenche une réponse de “récompense” du cerveau, donnant alors une sensation de bien être effaçant tous les problèmes. 

Elle donne aussi un sentiment de puissance physique et sexuelle en provoquant une grande désinhibition.

La poudre est rarement pure, pour en faire plus, elle est souvent mélangée à du sucre, du lactose, de la caféine, mais aussi des médicaments et même des pesticides, ce qui accroît sa dangerosité.

Le GHB est à l’origine une substance produite dans le cerveau des animaux. On peut aussi la reproduire artificiellement. Cette drogue à un effet sédatif donnant une euphorie proche de l’ivresse. On y reconnaît aussi un effet relaxant au niveau des sphincters, facilitant ainsi la pénétration anale.

Mais cette drogue est aussi connue comme celle des “violeurs”. En effet, la personne qui en absorbe devient alors totalement docile. Il arrive également qu’elle produise une amnésie des heures précédant le sevrage.

La Kétamine est à l’origine un médicament contre la douleur inventée en 1962. On la trouve en poudre cristalline soluble dans l’eau. Elle peut être ingérée, sniffée ou injectée. Ces effets sont aléatoires suivant les individus, mais la disparition de toutes douleurs est souvent source d'excès physiques.

Un de ces dérivés est apparu en 2022 : Le Canket. On ne connaît pas encore l'étendue de ses effets.

La méthamphétamine est un dérivé chimique d’un médicament commun de décongestion nasale.

Elle agit comme l’amphétamine en stimulant fortement l’activité mentale et la tension artérielle. 

Se présentant sous la forme de cristaux transparents et inodores, on l’appelle aussi Crystal ou Ice. Elle se brûle généralement dans une pipe pour en aspirer les vapeurs.

Ses effets sont multiples. Elle donne un sentiment de puissance, diminue la fatigue et la faim, et stimule la libido tout en retardant l’éjaculation. 

Cet état peut durer de 8 à 24h. 

Les effets secondaires sont légion, entre hallucinations, paranoïa, dépression, violence et autres troubles du comportement.

Ces mêmes comportements (recherchés et secondaires) sont obtenus avec la Cathinone, provenant des feuilles du Khat, un arbuste africain. Elle est déclinée en plusieurs produits comme la 3MMC, la 4MMC et autres…

Il existe donc bon nombre de molécules qui peuvent donner l’illusion d’un plaisir décuplé. Soit par désinhibition pour faire des choses que l’on n’oserait pas faire lucidement, soit par euphorie, ou encore par stimulation du corps et suppression de la fatigue et de la douleur.

Ces drogues sont parfois mélangées entre elles, ou avec d'autres produits comme l’alcool ou le viagra, pour aller toujours plus loin dans le lâcher-prise et les excès. Ces mélanges augmentent d’autant les risques, entre autres cardiovasculaires.

Mais le cerveau humain est plus compliqué qu’une simple équation chimique. Ainsi, ces drogues n’ont pas les mêmes effets d’un individu à l’autre. Certains y trouvent une socialisation, d'autres une frustration et un isolement. Mais au-delà du risque sur l’équilibre psychologique des utilisateurs, un autre danger est lié au chem sex…

En effet, l’utilisation de drogue dans la sexualité est souvent liée à une pratique en groupe. Au-delà de l’image de l’orgie sexuelle qu’on peut imaginer, il y a un abandon quasi systématique de tout geste de prévention. 

Ainsi, la multiplication de partenaires, l’absence de préservatif, la mise a mal des muqueuses suite au contact de la drogue, l’absence de douleur normalement signal d’alerte… tout privilégie les infections sexuellement transmissible comme le VIH et autres. La multiplication de ces infections rend les traitements compliqués avec de fortes possibilités de complications graves.

La désinhibition rend également la notion de consentement totalement impossible. On peut donc avoir des rapports non consentis qui, une fois les effets dissipés, peuvent être source de problèmes et de blocage psychologique.

Enfin, on l’a vu, les effets secondaires sur le corps sont aussi présents. Certains produits causent une dépendance qui va bien au-delà de l’activité sexuelle. Certaines personnes ne pourront plus avoir de relation sans drogue. Ils en prendront même seuls, les isolant alors des autres.

Le sevrage peut aussi être douloureux avec des troubles du sommeil et de dépression.

Entre 2008 et 2017, 24 décès liés au chem sex ont été recensé en France.

On peut toujours prévenir, l’envie et la recherche de nouvelles sensations seront toujours plus fortes que la raison ou la loi. 

Toutefois, il faut relativiser l’utilisation des drogues dans les relations sexuelles. 

La pratique du Chemsex, bien que très médiatisé, est très minoritaire en sexualité, y compris chez les hommes ayant des relations avec des hommes, statistiquement plus utilisateurs de ces produits.

En 2015, un sondage indiquait que moins de 3% des Londoniens avaient testé le chemsex. La pratique semble plus répandue en Angleterre qu’en France. Toutefois, la France serait de plus en plus concernée depuis les années 2010, avec un public plus jeune.

Le chemsex existe. Peut-être qu’un jour vous y serez confronté. Ne serait-ce que par l’apparition d’une émoticône diamant dans un chat de rencontre (oui, c’est son code pour les adeptes).

Si certains peuvent vous en parler comme un plaisir absolu, le retour de bâton est toujours compliqué. Le corps placera toujours plus haut la barre du plaisir, il lui en faudra toujours plus et les relations classiques n’auront alors plus de saveur. 

Ceci peut vous faire comprendre le comportement et le besoin des utilisateurs en drogue lors de tout rapport sexuel.

Il est inutile de culpabiliser, le dialogue est bien plus constructif. Ne laissez pas vos amis seuls avec leur addiction. Et, si vous êtes vous-même consommateur, informez-vous et pesez la balance risque/bénéfice pour vous-même et ceux qui vous entourent. Au besoin, parlez-en à votre médecin.

Autant que possible, restez safe en ne partageant pas les ustensiles utilisés. Prenez la prep en traitement préventif contre le VIH et continuez à utiliser des préservatifs en les changeant d’une personne à l’autre dans les activités de groupe.

Restez à l’écoute de votre corps est compliqué sous chemsex, mais restez quand même vigilant. Écoutez les autres aussi, en essayant de traduire ce qui pourrait relever du non-consentement.

Enfin, sachez qu’en France, si le poppers et l’alcool sont tolérés, toutes les autres drogues évoquées sont strictement interdites à la consommation et à la détention, même personnelle. Vous risquez de fortes amendes voire de la prison ferme.

En espérant que ces informations vous ont permis de mieux comprendre le chemsex et ses dangers

Que le plaisir soit avec vous ! C’était le point G!

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