MATHILDE BEAUSSAULT : NOIR C'EST NOIR
Quand les surprises sont bonnes, pourquoi ne pas en faire profiter le plus grand nombre ? Ce premier roman de Mathilde Beaussault, Les saules (édition Le Seuil), nous a fait très forte...
...impression (comme à de nombreux critiques du genre). Il nous plonge au cœur de la Bretagne, dans une campagne humide, un peu triste et beaucoup gadouilleuse. Il y a un meurtre, des gendarmes, toute une population et puis deux enfants qui donnent un peu de lumière à ce paysage bourbeux. L'écriture est forte et maîtrisée et l'option pour raconter cette histoire est tenue jusqu'à la page finale. Dans la conversation, Mathilde Beaussault nous fait entendre que sa fiction a poussé sur un terreau fertile, celui de sa propre vie. Alors, quand on découvre à la fin de l'entretien que ses compagnons de lecture sont Faulkner, Duras ou Bonnefoy, on se dit que l'engrais pour son terreau est de haute qualité.