Au-delà de la nouvelle année, le début du mois de janvier connaît une autre fête très populaire.

Depuis l’antiquité, une galette est partagée entre convives à l’occasion de l’arrivée de l’hiver.

D’abord en l’honneur de Saturne, le dieu romain du temps, lors d’une semaine de partage, donnant à celui que l’on désignait alors comme « prince des saturnales », tout ce qu’il désirait pendant une journée.

Bien que moins puissante aujourd’hui, la fève garde encore une place importante dans cette tradition.

Passé entre les mains du christianisme qui s’en ai emparé, n’étant pas à l’origine une fête religieuse, l’épiphanie célèbre la visite des rois mages, 12 jours après la naissance de Jésus.

A l’époque, cette coutume païenne avait déjà tout de la fête que l’on connaît, allant même jusqu’à la distribution des parts, faite sous une table par la personne la plus jeune présente dans la pièce.

Plus généralement, elle avait lieu dans un cadre de fête célébrant le solstice d’hiver, par tous et pour tous.

Les esclaves romains étaient par exemple temporairement libres et allaient souvent partager une part de galette avec leur maître.

Une différence existe cependant avec la fête que l’on connaît, et elle est dommageable, au temps des Romains, les écoles étaient fermées et personne ne travaillait.

L’Europe étant un bon mélange de culture, ces dernières, toujours liées au partage et à la commémoration, se sont avec le temps et les époques confondues.

Si bien qu’en France, celle qui ressort le plus est désormais l’épiphanie.

Elle est bien évidemment encrée dans la culture locale angevine, et ceux depuis plus longtemps qu’on ne le pense.

Dans le centre-ville, une ancienne abbaye fait aujourd’hui office de compteur d’histoire, l’une des plus anciennes traces historiques du récit des rois mages.

L’ancienne abbaye de Saint-Aubin, devenue locaux du conseil départemental et de la préfecture abrite depuis 900 ans une arcade peinte du périple de Gaspard, Melchior et Balthazar.

L’accès y est très restreint de part le plan Vigipirate, mais j’ai personnellement eu la chance de me rendre sur le lieu accompagné de Julie Minetto, la responsable du pôle des publics de la collégiale Saint-Martin.

Un lieu très bien conservé, comme elle nous l’explique

Et c’est cette muraille cachant l’œuvre jusqu’en 1836 qui nous donne aujourd’hui cette chance de pouvoir l’observer, et dans un si bon état.

Une des particularités de cette arcade, visible dès que l’on arrive devant, c’est son sens.

On se rend rapidement compte qu’elle se lit de droite, à gauche.

Pas vraiment commun.

Une lecture qui nous réserve bien des surprises tant l’arcade est remplis de détails.

Un récite complet en 3 parties chronologiques que Julie nous raconte.

Cette interview avec Julie est à retrouver en intégralité sur le site Internet de la radio dans la rubrique topette +.

En-tout-cas ce qu’elle nous montre, c’est que l’épiphanie à une place importante dans le cœur des Angevins, et ceux peu importe les époques.

Un bon moment à passer entre proche, et les commerçants eux, aime bien se prêter aux jeux.

Chaque année, des concours ont lieu et en 2024, c’est le pâtissier Aurélien Trottier qui fait gagner deux diamants dans ses galettes.

Il s’agissait là d’une collaboration commerciale en partenariat avec la boutique Mauboussin.

Une petite étoile à trouver, de quoi illuminer encore plus la fête de quelques-uns, non sans rappeler celle présente sur la fresque de l’abbaye de Saint-Aubin, guidant les rois mages vers Jésus.

Vous l’avez compris, l’Anjou est une région qui bouge à l’occasion de cette fête.

Chaque souvenir greffé depuis l’enfance reste, et de génération en génération, par nostalgie, ou par croyance, la fête perdure.

En-tout-cas, personnellement, je n’ai qu’une seule chose à vous dire, c’est que j’ai eu la fève hier, et aujourd’hui.