Le sport a depuis la nuit des temps été source de tension.
La violence à toujours été dans l’ombre du supportérisme, quel que soit le sport, quelle que soit la région du monde.
Malheureusement, ce risque de débordement est massivement présent dans le sport le plus populaire du monde : le football.
Rien de choquant quand on sait qu’un stade de foot de première division peut accueillir un nombre de spectateurs comparable à la population de certaines ville.
L’exemple le plus connu, c’est sans doute le drame du Heysel.
Le 29 mai 1985, Liverpool, déjà champion d’Europe l’année précédente, affrontait la Juventus en finale de C1, au stade du Heysel, à Bruxelles.
Plus de 60 000 personnes étaient réunis pour assisté à la rencontre.
1 heure avant le début du match, une centaine de supporter anglais font ce qu’on appel une prise de tribune.
Les supporter italien, ne connaissant pas cette pratique à l’époque, prennent peur, recule, ce qui causera une énorme bousculade.
Les policiers refusent de laisser les spectateurs fuir par la pelouse, l’étau se resserre, le piège est en place.
Dans le bloc Z du stade, des supporters sont alors piétinés, écrasés contre le mur de la tribune qui finira par céder.
Une soirée cauchemardesque qui verra 39 personnes perdre la vie, et 600 autres êtres blessés, d’une gravité variable.
C’est l’évènement de ce type le plus tristement célèbre, illustré par des titres de journaux évocateurs : « la nuit des barbares », « le champs de la mort ».
Malheureusement, la soirée n’est pas isolée, et même si ce genre de drame serrait aujourd’hui évité, les rixes entres supporters continue de noircir le monde du sport.
En France depuis le début de la saison 2023-2024 en Ligue 1 et en Ligue 2, c’est plus de 211 interpellations qui ont été faites suites à des phénomènes de violences.
C’est deux fois plus que l’année dernière à la même date.
Bagarre de supporter entre Nice et Cologne et bus de L’olympique lyonnais caillassés par des supporters marseillais font partis des débordements majeurs observés ces dernier temps.
Dans notre région, c’est du coté de Nantes qu’un drame s’est passé le 2 décembre dernier, lorsque Maxime Leroy, un supporter nantais de 31 perdais la vie lors d’une rixe.
Nous n’en avons pas encore parlé, mais le football amateur est aujourd’hui la catégorie de sport qui connait le plus de violences entre spectateurs, et c’est tout aussi valable pour le Maine et Loire.
Les exemples ne manquent pas et les témoignages fusent, toujours caractérisés de manières différentes.
Des violences orales couplées à des agressions physiques, comme le 1er octobre dernier lorsqu’à Belle Beille, les supporter locaux de l’athlétique club s’en prenaient verbalement aux visiteurs, débouchant sur une bagarre.
4 blessés au total, provoqués sans doute par une frustration grandissante.
Une frustration souvent présente lorsqu’on parle de violences.
Thibaut Delaunay, qui dirige la division nationale de lutte contre le hooliganisme, disait l’avoir compris grâce au confinement.
Supporter interdit de déplacement ou stade à huit clos sont souvent sujet à des contestations, parfois physiques.
Sur Angers, les supporters membres de kop soutenant des clubs professionnels ont toujours été plus où moins liés à des bagarres, une implication accentuée sur ces dernières années.
Pas besoin de chercher bien loin, le 27 novembre dernier, un groupe de supporter caennais était pris à partis dans le centre ville d’Angers.
3 locaux interpellés dont 2 poursuivies en justice, c’est ce qui résulte de cette altercation.
Le club ne peut plus fermer les yeux, lui qui était juste là jugé comme un club relativement calme.
Pierre Gasté, référent supporter du SCO, parle d’un dialogue nécessaire mais également de mise ne place de sanction individualisé et proportionné.
Qu’est ce qui concrètement pourrait être mis en place ?
Revenons-en déjà au club amateur.
Un grand nombre d’entre eux émettent ces derniers temps un raz le bol général.
Je vous parlais tout à l’heure d’une violente altercation lors d’un match de belle beille, et bien le président du club de Beaupréau, Lionel Rousselot s’en servait d’exemple dans un long mail envoyé au courrier de l’ouest.
Il parle de réelles craintes couplées à une banalisation de la violence.
Comme l’a spécifié Alexandre Mary, président du club d’Andrezé Jub Jallais, lui aussi confronté à des supporters virulents de manière récurrente :
« Les actions symboliques ne suffisent plus, il faut faire un travail de fond nécessaire et appliqué le règlement à la lettre ».
De nombreux clubs œuvrent dans ce sens.
C’est le cas notamment de la Vaillante, récemment retenu par la ligue afin d’améliorer un climat plus que tendu, un club qui sensibilise à la bonne conduite.
Les instances se bougent elles aussi.
Le district de football en Maine et Loire à lancé le 2 octobre dernier pour la journée mondiale de la non-violence une campagne.
Dans le contenue, les clubs ont été appelés à accroché une pancarte « 0 violences, mon club s’y engage » sur toutes les portes de leurs complexe pour au minimum faire passer ce message.
Il y a également le préfet qui peut radier un club, comme dans les Côte d’Armor où le club de Tréméloir s’est vue en mai 2022 retiré son agrémentation pour des faits de violences récidivistes.
Préfecture que j’ai contacté afin de nous parler plus globalement des actions réalisables lors de gros évènement sportif comme un match du SCO.
Déjà il faut savoir qu’aujourd’hui, la DNLH dont je vous ai parlé un peu plus tôt évalue le risque de la rencontre.
En fonction de ce dernier et des analyses faites, la préfecture peut encadre voir restreindre le déplacement de certains supporters.
Les interdictions de stade, quant à elles, passent forcément par le ministre de l’intérieur.
Au sein du complexe qui reçoit l’évènement se trouve ce qu’il nomme un pc sécurité.
L’appareil permet selon les tensions de prévenir l’arbitre de tous troubles à l’ordre public, et ainsi agir en conséquence.
Vous l’avez compris, des actions sont donc mises en place à tous les étages, mais pour l’instant le problème semble perdurer.