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C’est l’hiver, il fait froid, la maladie rôde autour de nos maisons, les catastrophes naturelles nous menacent, la confiance générale s’étiole, stress, anxiété, crise. Comment ne pas moralement sombrer ? Comment ?!

Et bien tout simplement en se concentrant sur l’amour. Et pour mon plus grand bonheur, j’ai trouvé l’amour. J’ai trouvé mon petit plaisir, ma petite source de frissons, mon petit réservoir à émotions, le moteur de mes élans passionnés. Haaaa… Mustang. Ford Mustang. Dès que j’entends ton pot d'échappement retentir, mon cuir chevelu devient électrique. Dès que je vois les formes de ta carrosserie, ma respiration devient haletante. Quel que soit ton modèle, Mustang je t’aime.

Il n’y a pas d’événement particulier, pas de rencontre que je peux dater, c’est comme si tu avais toujours fait partie de ma vie Mustang. Je ne sais pas pourquoi je t’aime mais je t’aime ! Oui je sais c’est dingue mais c’est comme ça ! C’est l’amour que voulez-vous.

Rassurez-vous, j’ai conscience que c’est un peu excessif et j’avais même pris un peu de distance dans ma relation avec la Mustang. Oui, j’avais besoin de me retrouver, de faire un peu le point. J’avais profité de la fin de la saison de Formule 1 pour ne plus regarder compulsivement des comptes Instagram de Mustang entre deux résultats de Grand Prix.

Mais ces derniers jours, j’ai replongé.

C’est arrivé comme ça, un soir, je m’ennuyais un peu, je ne savais pas trop quoi faire. Je n’étais pas encore motivée pour refaire mon puzzle de 1000 pièces et il n’y avait rien à ranger dans mon appartement, et oui tout est désormais à sa place depuis mon grand rangement.

Durant ce rangement, il y a quelque chose que je n’ai pas jeté. C’est une boîte. Une boîte qui contient 128 pièces. 128 pièces détachées qui une fois assemblées me permettent d’être en possession d’une Mustang Boss 302 de 2013 à l’échelle 1/25ème. Oui, une petite Mustang en plastique dans mon salon ! Bon d’accord, c’est pas particulièrement raccord avec ma déco, mais quand on aime, on passe outre ce genre de détail.

Je n’ai jamais fait de maquette de ma vie. Et ce n’est pas un exercice qui me fait particulièrement rêver, mais quand on aime, on se retrouve à faire des choses qu’on n’aurait jamais imaginé faire.

Me voilà donc à étudier le livret d’assemblage, repérant les numéros des pièces qu’il me faut détacher puis peindre puis coller entre elles.

Aucune légende n’est donnée pour les pièces. Je ne suis pas experte en mécanique et je suis frustrée de ne pas savoir comment s’appellent tous ces petits trucs en plastique que je manipule. Mais en amour il faut savoir laisser une place au mystère.

Je me lance dans la peinture. Le parfum de la substance me fait perdre direct un neurone. C’est super toxique ces trucs ! Pour un résultat complètement moche en plus ? Pitié ! Je ne veux pas d’une Mustang mal peinturlurée, non ! Je la veux au plus proche d’elle-même, oui ! C’est décidé ma Mustang je la prends sans aucun revêtement, je la veux comme ça, au naturel, sans maquillage, sans apprêt, toute nue. Et puis faut dire que c’est diablement pénible d’attendre que la peinture sèche. Ma Mustang, je la veux et je la veux au plus vite. La vie est si courte après tout !

La voiture se monte ainsi petit à petit, dans des vapeurs de colle quasi addictives. Ha Mustang, Mustang tes pièces les plus intimes n’ont plus de secret pour mes doigts, doigts qui restent parfois collés à toi, en totale communion avec ton carburateur. Oh Mustang, as-tu entendu les battements de mon cœur quand j’ai glissé sous ton châssis et que j’y ai planté mon arbre de transmission ? Ah quelle jouissance !

Penchée sur toi jusque tard dans la soirée, je m'applique à ce que tout soit bien en place, de la calandre aux rétroviseurs, du tableau de bord à l'espèce de tuyau là, je sais pas comment ça s'appelle. Peu importe. Mustang, avec toi je ne vois pas le temps passer. Si c'est pas de l'amour  ça !

Et ça y est, tu ressembles enfin à une Mustang. Il n'y a plus qu'à insérer le capot. Pas besoin de colle cette fois. Il pourra ainsi s’ouvrir et se fermer à l’envi. Mais, mais... le capot ne ferme pas ! Je répète, le capot ne ferme pas ! Ahlala maquette en plastique de m...

Mustang. Te voilà le moteur à l'air. Que faire ? Coller le capot et ne plus jamais pouvoir chatouiller ta culasse ? Ou te garder ainsi ouverte et vulnérable ? Je sens que ça te gêne. Je comprends. Mustang, je t'aime, je ne forcerai rien.

A ces mots, le capot qui se voulait cuirasse s'est assoupli et s'est mis en place. Et ma Mustang qui n'avait plus peur d'avoir le moteur exposé est devenue belle Mustang protégée et bien aimée.

(Texte : Noémie Brodier)

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