Il est important, quand on prend des mesures, d’avoir les bonnes mesures, sinon, la mesure risque d’être radicale…
Nous sommes en 1983, en plein ciel, pile entre Montréal et Edmonton sur un vol d’Air Canada.
le pilote tapote nerveusement l’instrument de mesure du carburant… Il n’en croit pas ses yeux, il est vide. Le tableau de bord clignote de partout et les alarmes se succèdent.
Mais comment est ce possible, on est qu'à la moitié du vol et le plein a été fait avant de partir !
L’appareil, un 767 est neuf ! C’est peu probable que les instruments soient en panne… D'ailleurs, un à un, les moteurs s'arrêtent… Les réservoirs sont bien vite…
L’urgence est d'atterrir sain et sauf… Les pilotes font donc en sorte que l’avion plane le plus longtemps possible. Ils réussissent l’exploit de le faire voler encore 160 kilomètres, et c’est sur une piste désaffectée qu’ils réussissent enfin à atterrir sans aucune casse.
Mais alors, que s'est-il passé ! Et bien, ce 767 était le premier avion de ce type dans la flotte d’Air Canada, le premier à être calibré suivant le système métrique…
Les mécaniciens qui ont fait le plein de l’avion, par habitude, on prit les chiffres du poids à respecter en livres et non en kilos… Ils ont donc calculé 22300 livres plutôt que 22300 kilos, soit 49060 livres, le double du poids. D'où un demis plein de kérosène.
Un détail qui aurait pu coûter la vie d’un équipage…