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Faites-vous du bruit en faisant l’amour ? Les vocalises orgasmiques sont-elles une source de plaisir ou juste le reflet d’un mimétisme de l’image renvoyée par le porno ? Partageons ensemble ce podcast sonore sur les sons et l’amour.

Qui n’a pas entendu sa voisine ou son voisin, prendre bruyamment du plaisir, fenêtre ouverte, pour bien que tout le quartier en profite ? 

Est-ce vraiment indispensable à l’orgasme, ou, tout du moins, est-ce que ça y participe ? La question mérite d'être posée.

Selon une étude américaine de 2020 auprès de 71 femmes, l’utilité des cris pendant l’amour n’est pas celle à laquelle on pourrait s’attendre.

En effet, pour 66% d’entre elles, ces bruits seraient fait pour aider leur partenaire à jouir plus rapidement, 87% le feraient même juste pour faire plaisir et faire croire que l'autre est un bon coup.

Dans cette même étude, on peut même lire qu’elles peuvent être bruyantes par ennui, ou pour ne plus penser à la douleur… On est loin de l’équation bruit = plaisir !

On retrouve là un comportement hétérosexuel patriarcal, largement diffusé par les films pornos.

La femme se doit de montrer à l’homme combien il lui donne du plaisir.

Rester silencieuse peut même devenir un reproche en passant pour une femme frigide.

L’Homme lui, ne doit pas trop montrer son émotion pour garder toute sa virilité. Il est toutefois permis de grogner comme une bête qui domine sa femelle.

Peut-on alors faire un parallèle avec le règne animal ? Les chercheurs ne sont pas vraiment d’accord. S’il est vrai que des femelles, et même des mâles, font du bruit pour faire l’amour afin de prévenir qu’ils en ont envie et qu’ils sont opens, les râles pendant l’acte, et surtout pendants l’éventuel orgasme sont plus rares. Si tant est qu’il y ait orgasme pour chaque espèce.

Chez les animaux, tout comme l’être humain, il y a des réflexes primaires pendant l’orgasme. Des contractions involontaires de plusieurs parties du corps sont autant de signes de jouissance.

La voix n’est donc pas un moyen indispensable de communiquer notre plaisir. Par contre, étonnamment, faire du bruit, des râles, ou même pousser des cris, est physiquement possible pendant le plaisir. 

Alors faut-il s'en priver pour plus de naturel ? 

Si en effet, il n’est pas indispensable morphologiquement de faire du bruit pendant les rapports, il ne faut pas oublier l’aspect psychologique des relations humaines.

D’un côté, il y a les fantasmes véhiculés par les films X. Le bruit y est la norme pour signifier l’orgasme féminin. Il n’y a pas le choix. En effet, rien de visible ne peut indiquer la jouissance des femmes, contrairement à l’homme.

Il n’est pas sûr que nos ancêtres aient été très expressifs pendant leurs rapports, mais la nouvelle donne du porno est maintenant incluse dans notre éducation sexuelle, avec tous ses excès. 

La recherche de performance

les schémas de domination/dominé

et donc, aussi le bruit.

Pour ce qui est de la performance, il faut bien avoir une mesure du résultat. Certes on peut demander “c’est bon, tu aimes ?”, mais au bout d’une dizaine de fois, ça peut devenir gênant. 

Il est donc plus simple de répondre sans attendre la question. D'où le “Oui” souvent crié et répété. 

Et, tant qu’à faire un bruit fort, le mot grossier est encore plus parlant. Comme si, le plaisir étant trop grand, on ne pouvait pas contrôler son langage. 

On aura alors droit à un “mon dieu” pour les plus chastes, à un “fuck” pour les plus anglophones (et fans de X). D’ailleurs, si votre copain, bien que francophone, vous donne des “fucks” à répétition, vous saurez ses sources d’informations.

Pour la domination et la soumission, le son est aussi un moyen de rendre plus réelles les situations. 

L’un prendra du plaisir à insulter, l’autre à se faire humilier. À noter que ce sera juste pendant l’acte. Dans la vie de tous les jours, la vérité peut être tout autre, voire même inversée.

La méthode coué est aussi une source de paroles prononcée pour se donner du courage. “Tu aimes hein !”

Et pour le bruit en lui-même, il y a plusieurs pistes. Celle, déjà évoquée, de flatter l’égo de son partenaire, mais aussi pour dire si telle ou telle action est plus “efficace” qu’une autre.

C’est également une façon d'extérioriser son plaisir. Au point même de le faire partager aux autres, et pas seulement à son partenaire. On peut y voir une forme d'exhibitionnisme dans laquelle on réalise un fantasme. Celui d'être entendu, à défaut d'être vu.

Tous ces bruits ne sont donc pas forcément naturels ni même obligatoires pour prendre ou donner du plaisir. Beaucoup de couples se contentent d’un souffle un plus appuyé et ça se passe très bien.

D’ailleurs c’est aussi une question de culture. En occident, et particulièrement en France, nous sommes plutôt silencieux. Par contre, 65% des Brésiliens ont pour habitude de crier pendant l’orgasme. Ce qui est aussi le cas pour les Norvégiens.

Mais partager bruyamment son plaisir peut être aussi source de problème… Gemma Wale en sait quelque chose….

Nous sommes en 2015 à Birmingham, en Grande-Bretagne. Une jeune femme terrorise tout son quartier régulièrement. Son arme, le bruit. Des portes qui claquent, des objets lancés, des disputes… mais surtout des orgasmes ultrasonore et long.

Elle est habituée du fait puisqu’elle a déjà été condamnée à 15 jours de prison pour ses nuisances. On lui a même interdit de faire du bruit.

Mais en ce 29 janvier 2015, une nouvelle goutte fait déborder le vase lors d’une relation sexuelle durant laquelle ses vocalises réveillent tout un immeuble. Cette récidive lui coûtera une nouvelle amende de 200€. Preuve que le plaisir ne se partage qu’avec consentement, même au niveau du bruit.

Entendre une personne prendre du plaisir, sans la voir, peut aussi être une source de fantasme. C’est alors une forme, cette fois, de voyeurisme.

Le son sans les images est un stimulus très efficace pour certains. On ne compte plus les podcasts érotiques aux voix sensuelles et aux sons des plus réalistes. En voici quelques exemples pour les oreilles averties.

Olympe de G est à l’origine une réalisatrice de pornographie féministe, bouleversant de fait les poncifs du genre. Elle a créé le podcast VOXX qui rencontre rapidement un grand succès. Voici ce qu'elle en dit dans une interview donnée au site Terrafemina.

On ne fait pas assez attention aux sons du sexe. On se focalise sur le visuel, alors que le sonore a un pouvoir d'évocation et d'excitation très puissant. 

Je rêvais d'enregistrer des crissements de poils, des caresses sur la peau, des clapotis de sexes mouillés, des claques sur les fesses, d'aller chercher les sons qui excitent. 

Et aussi de dépasser le rapport au son très genré qu'on peut avoir : les hommes expriment rarement leur plaisir de façon sonore. Ce sont les femmes qu'on encourage à vocaliser, les hommes doivent être dans le contrôle, se retenir à tout point de vue. Alors que les râles gutturaux et les soupirs d'un mec qui se lâche, c'est très très excitant !

Avec le porno audio, on propose une structure, un chemin. L'auditeur ou l’auditrice a juste à fermer les yeux et à imaginer les corps, les positions, les pratiques qui l'excitent. C'est champ libre. Et du coup c'est d'une inclusivité absolue ! 

Laisser chacun se faire ses propres images mentales, son propre film, c'est l'assurance de créer autant de films qu'il y a de spectateurs et de spectatrices. Et ça fait pas mal de films pornos imaginaires !

Bref, le sexe et les sons, c'est un territoire peu exploré et passionnant à défricher. J'avais envie de proposer du porno qui fasse la part belle à ce qu'on entend quand on a du plaisir. 

Et puis j'adore faire des films, mais je trouve ça aussi super intéressant de proposer aux gens de se faire leurs propres films pornos dans leurs têtes. C'est excitant de faire l'effort de créer, développer ses propres fantasmes, ses propres films, et encore plus satisfaisant de prendre le temps de se laisser porter par ses propres images de luxure.

Si la chaîne Voxxx est majoritairement à destination des femmes, Coxx est sa déclinaison pour hommes.

Pour compléter ces deux podcasts, un troisième, appelé Boxx est un site collectif où tout le monde peut y déposer ses bruits, ses histoires et ses fantasmes en audio.

Dans les nouveaux arrivants, on peut noter les stories audio de Femtasy, axé sur “des audios sensuels pour le corps et l’esprit”. Le son y est particulièrement travaillé, à la limite parfois de l’ASMR, pour donner le maximum de frisson. Des voix chaleureuses d’hommes et de femmes décrivent les scènes ou les jouent de manière particulièrement expressive.

Même si on est plus, là, dans de l’érotisme que dans du Porno, l’effet est saisissant.

Si vous aimez les histoires provocantes et sans tabou, le podcast “Déferlante”, bien que plus amateur, propose des centaines de sujets et de fantasmes précis. De quoi trouver votre bonheur.

Pour rester dans le naturel et l’amateur, le podcast “Colette se confesse” vous fera partager la vie amoureuse, réelle et fantasmée, de son autrice : Colette. Une vie sensuelle, fun et parfois coquine.

Dans le genre romance, on vous propose également de voyager avec ce Balado, comme on dit chez l’auteur de cette chaine canadienne, “Ferry, traversé érotique”, qui vous propose un réel dépaysement sensuel et sexuel pour peu que l’accent canadien convienne à vos fantasmes.

Il existe bien sûr des histoires pour tous les genres et toutes les orientations. X story, le podcast gay, vous racontera de façon directe des scènes de sexe plus ou moins scénarisé en quelques minutes.

Tous ces podcasts érotiques, voire carrément pornos, ne semblent pas être soumis aux mêmes règles que les vidéos. Ainsi, vous les trouverez facilement et sans restriction sur les plateformes telles spotify, google podcast, Amazon… etc

La mode de l’ASMR, profite également du créneau porteur qu’est le sexe audio. Des plateformes vidéo allient l’image au son, même si cela fonctionne aussi avec le son uniquement.

Cette technique immersive utilise un son de très haute qualité qui retransmet, en stéréo, les plus infimes variations de ce qu'elle enregistre.

Si certains podcasts sont, comme on l’a vu, disponibles sur les plateformes grand public, les spécialisés en ASMR se retrouvent, eux, sur des sites ouvertement pornographiques. Il faut dire que la sensation est parfois déstabilisante.

On y trouve donc des propositions sonores sur le latex, le cuire, le SM, les bruits de bouche ou autres parties du corps. Le tout comme si vous étiez à quelques centimètres de l’action provoquant alors une excitation (ou une génance), extrême.

Une autre forme de son permet de trouver l’orgasme : l’hypnose.

Cette pratique très ancienne est aujourd’hui prise au sérieux en médecine. 

Par la suggestion, il a été démontré qu’on pouvait opérer sans douleur et traiter certains troubles psychologiques.

Il en existe aussi une utilisation ludique à travers de nombreux spectacles de manipulation mentale.

Il n’est donc pas étonnant qu’on ait recherché à prendre du plaisir avec l’hypnose. Cette méthode peut aider à trouver l’orgasme en faisant vivre à la personne son fantasme par suggestion hypnotique.

La réalité qui nous entoure n’est perçue que par nos sens. Ces informations sont mises en forme dans notre cerveau par notre conscient, mais aussi notre inconscient. 

On sait encore peu de choses sur cet inconscient. Il se manifeste souvent par nos émotions.

C’est justement sur l’émotion que joue l’hypnotiseur afin de stimuler l’inconscient et l’emmener là où on veut, ici : l’orgasme.

Alors que le conscient est source de nombreux blocages dus à la timidité, à la morale, à la pression sociale, l’inconscient peut se révéler souvent plus libre. 

Bien suggéré, on peut donc vivre en toute liberté et sans contrainte, ses fantasmes, même les plus inavouables.

Toutefois, il faut un minimum de lâcher-prise et une confiance totale avec l’hypnotiseur pour se laisser aller et prendre du plaisir.

Ainsi, on procédera par étape avec un dialogue préalable pour connaître vos fantasmes et vos éventuels blocages.

Les préliminaires vous mettront dans un état de relaxation totale ou on vous fera imaginer le décor de la scène dans laquelle vous vivrez votre orgasme.

C’est alors que vous rentrerez dans une transe érotique où, volontairement, vous ne vous contrôlerez plus. Si la confiance est totale et que vous êtes très réceptifs à la suggestion, il est alors possible que vous ayez un orgasme, ou du moins sa sensation, sans forcément de manifestation extérieure.

Enfin, vous sortirez de la transe en vous rappelant tous les détails de votre expérience.

On l’a vu, il faut avoir une grande confiance en l’hypnothérapeute pour lui parler de ses fantasmes les plus intimes.

Il existe toutefois une alternative : l’Auto-hypnose

Un professionnel peut vous aider à trouver la méthode qui vous convient pour vous autohypnotiser. Vous pourrez alors, seul, parler à votre inconscient. 

Avec de l’entrainement, certaines personnes y arrivent en seulement quelques minutes, entrant alors dans une trans-érotique source de plaisir.

Cette auto hypnose peut même être utilisée en couple pour rendre le rapport encore plus explosif en vivant des fantasmes différents au même moment et en se rejoignant pour l’orgasme.

Une troisième possibilité d’hypnose est celle effectuée à distance par un enregistrement. On ne compte plus les vidéos YouTube d’hypnose. Certains sites web en font même leur spécialité.

C’est le cas de MaleXcite.com destiné aux hommes, qui propose des vidéos gratuites de scénarios d’hypnose au titre évocateur : “je me soumets et j’obéis”, “elle m’hypnotise”...

Si l’expérience est concluante, le site propose alors des séances payantes,  en vidéo ou en réelles, qui vous feront vivre l’expérience “d'être roi” ou “d'être humilié”, d'être un mannequin dans un sex-shop, d'être beau comme un dieu, ou encore d’avoir un orgasme sans vous toucher.

Si tout le monde peut être hypnotisé, 20% seulement de la population y seraient très réceptifs. 50% pourraient dans certains cas réussir à se faire hypnotiser, mais 30% résisteraient. 

Toutefois, rassurez-vous, il a été démontré qu’on ne pouvait pas obliger une personne à faire des choses sous hypnose qu’elle n’accepterait pas éveillée. 

Voici le témoignage de Tristan, sur le site Neon, qui pratique l’autohypnose seul ou en couple

À titre personnel, j’expérimente l’autohypnose sur le plan sexuel. Pour beaucoup de personnes, au départ, l’entrée dans l’état d’hypnose requiert un protocole, de la musique, une lumière tamisée… 

Moi j’ai vraiment arrêté de faire tout ça. Je m’assois quelques secondes et c’est bon. 

C’est très facile à atteindre avec l’habitude.

Grâce à l’autohypnose, j’ai réussi à plus assumer certains fantasmes. Quand, avec ma compagne, nous sommes dans un jeu de rôle érotique par exemple, c’est bien plus fluide, plus rigolo, plus immersif, j’ai une bien meilleure visualisation. 

Nous sommes seulement deux personnes nues, sans accessoire, mais avec beaucoup d’imagination, l’hypnose m’aide à partir dans des délires.

Pour ce qui est des sensations physiques, j’en ai + depuis que je me suis autorisé à les avoir. Je visualise beaucoup mieux mon périnée par exemple. 

Je réussis, en autohypnose, à avoir des orgasmes. C’est différent, plus proche des orgasmes nocturnes ou de ceux que j’ai pu avoir avec la stimulation prostatique, beaucoup plus internes.

Mélanger l’état de conscience modifié et le plaisir, se rapproche un peu de la sexualité tantrique, le slow sexe ou la méditation orgasmique. L’expérimentation est vaste. 

Depuis quelques mois par exemple, j’arrive parfois à être multiorgasmique. Ce qu’il est important d’ajouter c’est que tout le monde peut entrer en état d’hypnose, c’est un peu comme si je vous demandais si vous savez dormir.

On a découvert dans cet épisode que le son peut être très suggestif et même permettre, sous certaines conditions, de prendre un plaisir sexuel.

La sexualité est avant tout cérébrale et les possibilités d’imaginaire en audio sont bien plus importantes qu’en image. Ce peut être une façon de varier les plaisirs et de formaliser des fantasmes bien souvent impossibles dans la réalité.

En espérant que vous trouviez votre point G, en tout cas celui-ci est terminé.

Que le plaisir soit avec vous, c’était le point G!


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